Histoire de la ville
Nègrepelisse est une bastide charmante de l’est du Tarn-et-Garonne, située sur la rive gauche de l’Aveyron.
Identité de la ville
Nom
Nègrepelisse
Date de création
1273
Maire
M. Morgan TELLIER
Superficie
49,22 km2
Population
5 923 habitants
Blason
Il était une fois Nègrepelisse…
Charmante bastide située à l’est du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie, Nègrepelisse a vu le jour sur la rive gauche de la rivière, à la confluence de l’Aveyron et du ruisseau de Longues-Aygues, protégée par l’ombre du château.
L’origine du nom
La colline sur laquelle la ville s’est développée est habitée depuis environ deux mille ans. Les Romains ont occupé ce promontoire surplombant l’Aveyron, qu’ils ont nommé Sieurac.
Plus tard, aux alentours de l’an 1000, ce lieu, appelé Sieurac ou Sivrac, faisait partie du Tulmonenc. Il était sous la dépendance des vicomtes de Bruniquel avant d’être cédé à la puissante abbaye de Moissac. Anquetil, un moine de cette abbaye, entreprit la construction d’une nouvelle église dédiée à Saint-Pierre-Es-Liens, qu’il relia vraisemblablement à l’ancienne. À cette occasion, Sieurac changea de nom pour devenir La Mothe-Saint-Pierre.
Le nom Nègrepelisse trouve son origine dans le latin Nègropelissia ou en langue romane Nègra Pelissa, et apparaît pour la première fois en 1270.
À cette époque, les vastes forêts alentour fournissaient le bois nécessaire à la fabrication du charbon, revendu ensuite dans les villes voisines. Les charbonniers transportaient les lourds sacs sur leur dos, ce qui noircissait leur pelisse (manteau). C’est de cette image que la ville a tiré son nom : celui des vêtements assombris par la poussière de charbon.
D'un modeste village, naquit une Bastide
Avant la fondation de la bastide, un modeste village s’était développé aux abords du château, sur les rives de l’Aveyron. La présence de l’eau et des ressources naturelles a joué un rôle déterminant dans l’établissement et l’évolution des activités humaines dans cette région.
À l’initiative des rois de France, de nombreuses bastides furent créées, dont Nègrepelisse, qui faisait partie des 35 bastides royales de Tarn-et-Garonne. Celle-ci fut fondée en 1273 dans le but de renforcer l’autorité du pouvoir royal. En février 1286, elle reçut des coutumes qui marquèrent son statut de bastide, apparaissant ainsi dans le Saisimentum.
Autour de la Place Nationale
La ville s’est organisée autour d’une place centrale, nommée Place Nationale, qui continue d’accueillir un marché en plein air à ce jour. Dès leur construction, les habitations se sont distinguées par l’ornementation de leurs encadrements en briquettes rouges.
L’utilisation des matériaux était en adéquation avec les ressources locales disponibles. Cette esthétique, inspirée des cités toulousaines, se retrouvait sur presque toutes les façades des principales artères de la ville. À la fin du XIIIe siècle, d’importants défrichements ont permis d’étendre le territoire urbain, attirant ainsi une nouvelle population.
La bastide de Nègrepelisse a joué un rôle économique majeur, tout en occupant des positions politiques et militaires significatives.
Les différentes successions
À sa création, la seigneurie de Nègrepelisse était partagée entre le roi de France, héritier des Comtes de Toulouse, et les vicomtes de Bruniquel. Par la suite, elle passa du domaine royal à la famille de Carmaing, qui en fit l’acquisition.
Originaires de Caraman en Lauragais et alliés du pape Jean XXII, les Carmaing étaient de grands seigneurs appréciant l’élégance et le faste. C’est cette famille qui, au XVᵉ siècle, entreprit la reconstruction de l’église, après avoir transformé le château.
À travers une série de successions, Nègrepelisse, érigée en comté, devint la propriété d’Henri de Bouillon, maréchal de France et l’un des plus vaillants compagnons d’armes d’Henri IV. C’est ainsi que son fils, également prénommé Henri, mais plus connu sous le nom de Turenne, hérita des vastes domaines de sa famille et fut nommé Comte de Nègrepelisse en 1553.