Chaufferie bois
Une solution énergétique durable et locale.
Réseau bois chaleur
La création du réseau bois-chaleur à Nègrepelisse représente un atout majeur pour l’environnement, un moteur de développement économique local et un avantage pour l’aménagement du territoire. Ce dispositif contribue à réduire les émissions de CO2 par un facteur de cinq et diminue également considérablement les particules polluantes émises par les chaudières conventionnelles. Afin d’améliorer la qualité de vie de ses habitants, la commune a opté pour une solution basée sur les énergies renouvelables.
Le réseau de chaleur alimente 20 bâtiments grâce à une chaufferie centrale, qui comprend une chaudière à bois répondant à près de 80 % des besoins énergétiques, ainsi qu’une chaudière à fioul en appoint. Les plaquettes de bois utilisées sont stockées sur une plateforme située dans la déchetterie, et ce bois provient des scieries et forêts locales.
La chaufferie bois développe une puissance utile de 2 600 kW et son réseau s’étend sur 2,5 km. Elle se compose de trois éléments distincts : le silo et la fosse, la chaufferie, et la cheminée. L’aire d’accès pour la livraison du bois, située en hauteur, est délimitée par deux murs en béton banché. En bas, on trouve l’aire d’accès à la chaufferie ainsi qu’une benne à cendres. La cheminée, qui s’élève à 12 mètres au-dessus du bâtiment, est conçue en acier corten, lui conférant une grande résistance et un diamètre de 1,40 mètre.
Selon les conditions météorologiques, il pourra être nécessaire d’effectuer jusqu’à deux livraisons de combustibles par semaine.
Valoriser la filière bois
LE COMBUSTIBLE
Opter pour le bois comme source de combustible garantit une meilleure gestion des forêts et contribue à la valorisation de notre patrimoine forestier. La région du Pays Midi-Quercy se distingue comme la zone la plus boisée du département, avec 23 % de sa surface couverte de bois et de forêts. À la différence des énergies fossiles (charbon, fioul, gaz) et fissiles (nucléaire), la bio-énergie issue du bois est renouvelable, à condition que sa production soit encadrée par une gestion durable des forêts.
Les plaquettes de bois sont obtenues par un processus mécanique et répondent à des normes de granulométrie précises. Les sources de cette matière première sont variées : bois d’origine forestière et bocagère, chutes de scieries et menuiseries, élagages et rebuts non traités. Pour une combustion optimale, il est idéal que le taux d’humidité du bois se situe entre 30 et 40 %. Le stockage des plaquettes sur la plateforme des Douats facilite la gestion des flux et assure la qualité du produit.
Limiter le réchauffement climatique
SANTÉ ET PLUIES ACIDES
La fumée blanche visible à la sortie de la cheminée est constituée de vapeur d’eau. Ces émissions, non polluantes et non toxiques, font l’objet de contrôles réguliers. Grâce à un système de filtration avancé, conforme aux normes en vigueur, aucun polluant n’est rejeté dans l’air que nous respirons.
La chaufferie permet d’éviter l’émission de 192 tonnes d’équivalent carbone par an, soit un total de 3 840 tonnes sur 20 ans.
La combustion du bois génère significativement moins de gaz toxiques, tels que le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde d’azote (NO2), en comparaison avec la combustion des énergies fossiles (gaz et fioul). Ces gaz étant à l’origine des pluies acides, l’instauration d’une chaufferie à bois constitue une solution efficace pour lutter contre ce problème.
Partenaires du projet
Ce projet ambitieux bénéficie d’un financement diversifié, mobilisant des ressources publiques et des fonds européens pour assurer sa réalisation.
Montant total des travaux : 1 844 479,96 €.
Sources de financement :
– Conseil Général de Tarn-et-Garonne : 30 %
– Conseil Régional de Midi-Pyrénées : 24,2 %
– FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) : 16 %
– ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : 4,8 %
– Autofinancement : 25 %