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Le temple
Un lieu de spiritualité et d’histoire au cœur de notre communauté.
Histoire de la construction du temple
Un premier temple fut construit vers 1646 et détruit en 1669 sous le règne de Louis XIV. Le second ouvrage, trop fragile, fut reconstruit lors d’un décret signé le 4 avril 1806 par Napoléon, stipulant : « Les protestants réformés de Nègrepelisse, département du Lot, sont autorisés à faire construire à leur frais, un temple pour l’exercice de leur culte sur le terrain de celui qu’ils possédaient dans cette commune. »
Pour le troisième et dernier projet, on fit appel au concours de Jules Bourdais. Cet ingénieur de l’École Centrale, constructeur, entre autres, du Palais de Justice du Havre, eut la lourde tâche de reconstruire le temple ainsi que la nef de l’Église Saint-Pierre aux Liens, détruite lors de l’affrontement entre les troupes royales et les Nègrepelissiens. Il eut le concours de l’entrepreneur de travaux publics du village, M. Coulonjou Jean.
Ces deux projets furent financés par la commune, qui s’endetta durant 30 ans. Le temple fut achevé le dimanche 23 juin 1870.



Caractéristiques architecturales et décoratives
Cet édifice a une capacité d’accueil de 800 à 1000 personnes. De l’art roman, on distingue des murs pignons au sommet, ainsi que des quadrilobes centraux assurant la ventilation des combles.
La ferronnerie, les serrures et les poignées de serrures ont été très soignées pour garantir des finitions parfaites. Des têtes de dauphins en fonte sont adossées aux descentes d’eaux pluviales. Une croix huguenote et une croix nimbée (celle du Seigneur), situées sur le mur pignon de façade, célèbrent la sainteté du lieu. Au-dessus de la chaire, une peinture murale représentant une Sainte Bible illuminée de rayons symbolise l’Église réformée. Huit cartouches juxtaposés aux piliers d’angle du temple reproduisent des versets du Nouveau Testament. Le plafond voûté est d’une couleur bleue, symbolisant le ciel. Le Mal est évoqué par une tête de monstre, le Cerbère, gardien des enfers dans la mythologie grecque, au sommet des quatre colonnes. Les arabesques des vitraux désignent l’opposition entre le ciel et les enfers. De plus, le temple est peint jusqu’à une hauteur de 2,60 mètres d’une couleur verte, symbolisant l’Église grecque.
Le saviez-vous ?
L’architecture du Temple de Nègrepelisse est un mélange unique de styles : il emprunte à l’art grec ses colonnes à chapiteau corinthien, au style roman ses murs pignons, et même à l’art byzantin son plan centré. L’édifice révèle un plan en croix grecque et des triples ouvertures des fenêtres, des caractéristiques directement inspirées de la célèbre Église Sainte-Sophie de Constantinople !