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Les lavoirs

De grandes journées de fête

 Dans les campagnes, deux fois par an, les familles se rendaient au lavoir pour effectuer de grosses lessives. Les parents choisissaient de manière générale, le jeudi, car les enfants n’avaient pas école et pouvaient donc aider à cette grande tâche ménagère. Les épais draps de lin blanc, le linge de maison et les épaisses chemises toutes façonnées manuellement et qui étaient d’une finesse et d’une justesse remarquable, étaient rassemblés dans de grandes cuves de bois.

Construction du lavoir de la porte haute

Après plusieurs années de concertations, le lavoir public de la porte haute de Nègrepelisse, fut construit en 1897 selon les plans de l’architecte M. Caulet, conservés aux archives départementales. La particularité constructive de ce lavoir repose sur la charpente en fer réalisée par la maison de fonderie parisienne Guillot-Pelletier. La toiture est supportée par quatre structures en fer triangulé où piliers et fermes avec entrait en anse de panier sont associés dans un même ensemble et supportent des pannes métalliques en I.
Le 1er décembre1898, le décompte définitif des travaux s’élève à 4972,34 frcs. L’édifice mesure 13,50 m. de long sur 7 m. de large. Il possède deux bassins, un pour le lavage, l’autre pour le rinçage, pour une longueur totale de 12m35. Cette longueur était jugée suffisante pour seize laveuses. Le calcaire, en moellon et pierre de taille, qui couronne le muret et sert de base aux piliers en fer, provient des carrières de Bruniquel. La brique, quant à elle, provient de la briqueterie de Saint-Etienne-de-Tulmont. Les bassins sont en béton ainsi que les quatre marches d’entrée percées dans la longueur d’un des murs.
Ce lavoir utilisant des matériaux en vogue à l’époque de sa construction, a résisté au temps, aux mutations économiques et sociales et aux innovations techniques du milieu du XXe siècle. La commercialisation de la machine à laver le linge fera inévitablement péricliter la fréquentation du lieu, mais l’entretien régulier et la restauration effectuée avec le concours de l’association “Concordia” en 1998 ont permis de sauver cet élément remarquable du patrimoine local.